Découverte de gravures murales dans la collégiale Saint-Barnard !
La collégiale Saint-Barnard n’a pas encore livré tous ses secrets
Il y a quelques jours, en faisant un tour complet de la collégiale Saint-Barnard, Jean-Yves Baxter, président de l’association des Amis de Saint-Barnard et du Calvaire des Récollets, et Éva Gallucio, étudiante en histoire de l’art en formation pour devenir spécialiste de l’architecture médiévale du Xe au XIIIe siècle, ont découvert des dessins gravés dans le clocher.
“J’ai d’abord remarqué les gravures à hauteur de mon regard, puis en penchant mes yeux j’en ai vu d’autres en contrebas si bien qu’il y en avait jusqu’au sol. Au total, la hauteur gravée se chiffre à environ un mètre soixante. Et on n’a peut-être pas tout vu !”, explique Éva Gallucio.
“J’ai effectué un sondage auprès de quelques intervenants du patrimoine romanais et il semble bien que ces gravures n’étaient effectivement pas connues. Cela prouve qu’il y a toujours des choses à découvrir même dans un bâtiment largement étudié et que l’on croit connaître !”, ajoute Jean-Yves Baxter.
Les gravures trouvées sont nommées “marques lapidaires” ou “traces lapidaires”. Elles sont faites par la main de l’homme et représentent habituellement des animaux, des édifices ou des inscriptions écrites.
La couche de poussière sombre accumulée autour des marques et dans les sillons permet de les dater du XVIIIe ou du XIXe siècle.
Elles représentent des bâtiments dont certains sont facilement identifiables comme la collégiale Saint-Barnard et la tour Jacquemart, et d’autres non comme un imposant dôme bordé de chapelles et des bâtiments en cul-de-four.
Il est possible que ce soit une personne de la communauté religieuse ayant une culture visuelle acquise lors de voyages qui ait réalisé ses gravures. Il peut aussi s’agir d’une personne extérieure aux ordres car l’édifice est resté ouvert à tous, pendant de longues périodes, jusqu’au XIXe siècle. En tous cas, l’auteur a passé de nombreuses heures dans la collégiale pour l’embellir et nous pouvons penser qu’il avait très souvent accès aux lieux.
Cet article est aussi paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2018/06/22/des-gravures-decouvertes-dans-le-clocher