Le faubourg Jacquemart
Le vaste terrain, aujourd’hui entièrement couvert d’habitations, qui s’étend sur le plateau au nord de la ville et qui porte le nom de faubourg Jacquemart, faisait partie du Clos de l’Aumône, donné vers la fin du XIè siècle à l’église de Saint-Barnard par Rotboldus et son frère Ugo.
Les premières maisons du faubourg Jacquemart furent construites en 1638. Il en existait seulement six en 1750, dont trois servaient de cabarets. Mais, après la démolition des remparts en 1834 et la vente par lots du champ de la Bôlie, ce quartier eut un accroissement rapide.
L’hôpital Sainte-Foy (en partie à l’emplacement actuel de la place Ernest Gailly) abandonna gratuitement à la ville 814 mètres de terrain pour l’élargissement de la rue du faubourg et en fit ainsi une voie magistrale.
De tous côtés se sont élevés de grands ateliers, de belles habitations, de coquettes villas, et les noms de Palestro ou de Solférino donnés aux nouvelles rues, rappellent l’époque de leur construction.
La prospérité inouïe et la bruyante activité de ce quartier à la fin du XIXè siècle, commencée par les larges indemnités accordées aux propriétaires, étaient produites et entretenues par le voisinage du chemin de fer, dont le premier départ de Romans-sur-Isère à Valence s’est effectué sans cérémonie d’inauguration, le 9 mai 1864.
Sources : Archives municipales de Romans-sur-Isère ; Ulysse Chevalier, Fragments historiques, 1900