Le Dauphiné Libéré, 11 novembre 2012 : “Ces romanais Morts pour la France”
Le Dauphiné Libéré, 11 novembre 2012
Commémoration – Le 94è anniversaire de l’armistice du 11 novembre
Ces romanais Morts pour la France
Comme dans toutes les communes de France, Romans va célébrer, ce matin, le 94è anniversaire de l’armistice du 11 novembre et commémorer le souvenir des centaines de soldats morts au champ d’honneur ou des suites de leurs blessures.
Des cérémonies ont été programmées par le Comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre, ainsi que la municipalité.
Une journée du souvenir en mémoire de ces centaines de romanais Morts pour la France durant les quatre années d’une guerre terrible qui aura débuté en 1914, jusqu’à l’armistice de 1918.
Si le conflit suscite toujours autant d’intérêt notamment parmi les historiens, certains se sont attachés plus particulièrement à l’histoire locale, comme Jean-Yves Baxter qui est en passe de terminer un “Dictionnaire biographique des romanais Morts pour la France”. Un véritable pavé qu’il devrait achever d’ici la fin de cette année, avant sa publication en 2013.
871 soldats recensés
Cet ouvrage tend à recenser tous les soldats natifs de Romans, mais ceux aussi qui étaient domiciliés dans la cité de Jacquemart, sans en être originaires, ou qui y sont morts. Un ouvrage de référence, puisqu’il a recensé 871 combattants romanais décédés. Parmi lesquels d’illustres personnages comme Auguste Baux. Né à Bourg-de-Péage, il a vécu à Romans, ses parents étant installés avenue Victor-Hugo. Ce conducteur aux Ponts et Chaussées, adjudant dans l’aviation française, fut un as de la première guerre mondiale, avec cinq victoires à son actif en combat aérien. Affecté à l’escadrille des “Cigognes”, il volait sur un Spad XIII, lorsqu’il fut abattu en combat au-dessus de Jonquery dans la Marne.
Si de nombreux soldats romanais sont enterrés dans le carré militaire du cimetière de Romans ou dans des tombes familiales, les dépouilles de plusieurs d’entre eux ont été inhumées dans nécropoles nationales. La plupart se trouvent dans le nord et l’est de la France, mais il en existe une à Villeurbanne où ont été inhumés à la demande des familles onze romanais.
C’est le cas de Gabriel Arsac mort à l’hôpital canadien de Saint-Cloud des suites de ses blessures en 1917. Sachant que cette guerre a emporté des fratries complètes décimant du coup des familles. C’est à tous ces soldats que les anciens combattants de Romans et Bourg-de-Péage rendront hommage ce matin.
Gensi Hoxha
A lire aussi sur le site du Dauphiné Libéré : http://www.ledauphine.com/drome/2012/11/11/ces-romanais-morts-pour-la-france