Le bonhomme Jacquemart devrait regagner sa tour le 21 décembre
C’est à une véritable course contre la montre que se livrent les artisans chargés de ressusciter le bonhomme Jacquemart. L’emblême de la ville doit en effet être de retour pour les fêtes de fin d’année.
On se souvient que son retour du mois de septembre a été annulé car, mauvaise surprise, le corps a dû être entièrement refait, le bois étant trop abîmé.
L’ébeniste valentinois Sylvain Testard a donc reproduit le corps à l’identique en deux petits mois.
Et début novembre, ce corps tout neuf est arrivé à la Romanaise de zinguerie, située dans la zone industrielle de Mours, pour y être vêtu.
Jérôme Azzopardi s’affaire ainsi depuis deux semaines à reproduire la tenue du bonhomme Jacquemart, en pièces de zinc, qu’il doit adapter au corps de bois.
Celui-ci est légèrement plus “musclé” que le précédent, en particulier au niveau des cuisses, et surtout plus lourd, une belle pièce de mélèze remplaçant un vieux bois chironné. Un surcoût de 5 650 € par rapport aux 30 000 € déjà alloués par la ville à cette rénovation.
Le zingueur envisage aussi de souder le marteau avant que l’automate ne reprenne sa place. Il doit aussi se rendre en haut de la tour avec le métallier Francis Rey pour s’assurer que le mât qui maintient le bonhomme debout passe bien dans l’orifice prévu par l’ébeniste.
Jérôme Azzopardi consacre donc l’essentiel de ses journées à cette tâche, essayant de déléguer autant que possible ses autres chantiers. Il espère avoir terminé d’ici une grosse semaine pour pouvoir passer le relai au peintre Merlatti. Celui-ci prévoit encore deux semaines de travail.
Un planning serré et beaucoup de pression pour ces artisans qui savent que les romanais comptent sur eux pour leur rendre leur emblême au plus vite !
Source : Le Dauphiné Libéré du 20 novembre 2012.