Je m’appelle Bond, James Bond, et mes ancêtres sont drômois (et romanais)
La sortie d’un nouveau James Bond est toujours un événement attendu dans le monde entier. Depuis “Casino Royale” en 2006, c’est l’acteur britannique Daniel Craig qui endosse le costume du célèbre agent secret et il reprendra du service dans quelques jours avec la sortie du prochain opus intitulé “Spectre”.
Daniel Craig descend d’une lignée de pasteurs protestants drômois réfugiés aux Pays-Bas, en Suisse et en Angleterre après la révocation de l’édit de Nantes signée par Louis XIV le 18 octobre 1685. L’édit de Nantes accordait des droits cultuels, civils et politiques aux protestants, et sa révocation a entraîné l’exil de près de 200 000 personnes issues principalement de l’élite intellectuelle et économique française.
Parmi eux, Daniel Chamier, né le 11 janvier 1661 à Beaumont-lès-Valence et ancêtre direct de Daniel Craig à la dixième génération. Aîné de six enfants issus du mariage de Daniel Chamier et Madeleine Tronchin, il fit sa scolarité à Die, Montélimar et Loriol puis à l’académie de Genève. Consacré pasteur en 1686, il émigra à Londres cinq ans plus tard et y mourut, le 15 juillet 1698.
Son père, Daniel Chamier, fut pasteur à Beaumont-lès-Valence de 1655 à 1671 puis à Montélimar de 1671 à 1676, année de sa mort ; son grand-père, Adrien Chamier, fut pasteur à Livron en 1616 puis à Montélimar de 1617 à 1671, année de sa mort ; et son arrière-grand-père, Daniel Chamier, né au château du Mont près de Moras en 1564, fut pasteur à Aubenas jusqu’en 1587 puis à Montélimar de 1593 à 1612.
Le père de ce dernier, Pierre Adrien Chamier, né en 1532, fut pasteur de l’Église de Romans à partir de l’année 1560. On dit qu’il y prêcha « avec beaucoup de fruit et de succès ». Il était à Paris en 1565, durant la session du synode national, et quand il revint à Romans, il n’y trouva plus aucun des membres de sa famille. Ils avaient du fuir à La Baume, en Provence, par suite des Guerres de religion dont la France, et en particulier le Dauphiné, étaient alors le théâtre. On le retrouva ensuite à Crest et Montélimar où il exerçait encore son office de pasteur. Nous ignorons l’année de sa mort mais il vécut plus de cent ans, au dire de ses biographes.
La “James Bond girl” aussi !
Dans le prochain volet des aventures de “007”, c’est l’actrice française Léa Seydoux qui a été choisie pour tenir le rôle de la “James Bond girl” aux côtés de Daniel Craig. Et il s’avère qu’elle a aussi une branche complète d’ancêtres drômois ! Issue d’une famille d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires très puissants, Léa Seydoux n’en descend pas moins de personnes très modestes, comme la majorité d’entre nous. Le premier ancêtre que nous trouvons sur sa branche drômoise est Louis Albert Laurans né le 22 mars 1856 à Crest de Hippolyte Laurans, instituteur communal natif de Fourcinet (aujourd’hui Val-Maravel) et de Marie Anne Archinard, lingère native d’Autichamp. La majorité des personnes de cette ascendance est issue de Beaurières et Autichamp. Et pour ne pas faire faillir la comparaison avec Daniel Craig, Léa Sydoux a aussi son lot d’ancêtres protestants comme Jean Sauvet et Jeanne Corréard de Bourdeaux, et Jean Daniel Jourdan et Henriette Rouvier de La Baume-Cornillane.
Cet article de Romans Historique est paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2015/10/24/je-m-appelle-bond-james-bond-et-mes-ancetres-sont-dromois