Des romanais blessés durant la Guerre franco-allemande de 1870
La Guerre franco-allemande de 1870, aussi appelée Guerre franco-prussienne ou tout simplement Guerre de 1870, opposa le Second Empire français au royaume de Prusse, du 19 juillet 1870 à l’armistice du 28 janvier 1871 qui mit fin aux combats. Le Traité de Francfort signé le 10 mai 1871 mettra définitivement fin à la guerre.
Il y a quelques temps, j’avais effectué des recherches sur les quatorze romanais Morts pour la France durant ce conflit : Alexandre François Bonhomme, Frédéric Hypolite Duc, Joseph Ferdinand Duc, Victor François Falavet, Fleury Guérimand, Jérôme Barthélemy Guérimand, Victor Ferdinand Guibert, Joseph Lambert, Augustin Macaire, Romain François Manel, Evrard Marcoux, Marcel Milliat, Louis Raymond Patel et Maurice Edouard Prohet.
Voici maintenant la liste de quelques romanais blessés durant la Guerre franco-allemande de 1870 dans le seul but de rendre hommage à ses hommes qui ont souffert dans leur chair pour la défense de leur patrie.
Constantin Avit, enfant trouvé et déclaré le 3 mai 1847 à l’état civil de Romans. Soldat au 53è régiment d’infanterie de ligne, il est blessé d’un coup de feu lors de la bataille de Sedan, le 1er septembre 1870. Victime d’une fracture comminutive de l’humérus gauche, il est amputé du bras. Il exerce ensuite la profession de facteur des postes à Barbières où il épouse Philomène Marguerite Bénistand, le 19 avril 1873, puis il est domicilié à Montélimar où il meurt, le 1er novembre 1892.
Emile Edouard Brunet, né le 14 août 1853 à Romans, quartier de la Garenne, au domicile de ses parents, Jean Louis Brunet, journalier, et Marie Leagier. Soldat au 13è régiment d’infanterie de ligne, il est blessé d’un éclat d’obus à Patay, lors de la bataille d’Orléans, le 4 décembre 1870. Victime d’une plaie compliquée à la main gauche et d’une fracture des doigts, il en gardera une désarticulation des doigts. Il est ensuite assez difficile de le suivre. A une date indéterminée, il épouse Mélanie Rose Constant, née à Alès le 13 février 1846. Puis, le 12 janvier 1911, il épouse Joséphine Malvina Cazalin à Nîmes.
Jean Louis Grenier, né le 3 octobre 1848 à Romans, rue Villeneuve, au domicile de ses parents, Pierre Grenier, journalier, et Marie Drevet. Soldat au 3è régiment de chasseurs d’Afrique, il est blessé d’un coup de feu au combat de Vendôme, le 16 décembre 1870. Victime d’une fracture du fémur droit et de l’ablation d’un testicule, il en gardera une consolidation incomplète, un raccourcissement et une difformité du membre. Il n’a pas été possible de retrouver sa trace après la guerre.
Marius Liorat, né le 23 novembre 1847 à Romans, rue du Mouton, de Julie Liorat, âgée de vingt ans, domestique et domiciliée à Saint-Donat. Soldat au 87è régiment d’infanterie de ligne, il est blessé d’un coup de feu au bois de Boulogne, lors du siège de Paris. Victime d’une fracture avec enfoncement de la voûte palatine, de la destruction de quatre incisives, de la canine gauche et des cinq molaires du même côté, à la machoire inférieure. Il n’a pas été possible de retrouver sa trace après la guerre.
Etienne Paul Meillan, né le 14 mars 1846 à Romans, rue Royanné, au domicile de ses parents, Jean Ferdinand Meillan, postillon, et Caroline Révelly. Soldat au 94è régiment d’infanterie de ligne, il est blessé d’un coup de feu à la bataille de Gravelotte (aussi appelée bataille de Saint-Privat), le 18 août 1870. Victime d’une fracture du coude gauche, il en gardera une ankylose dans la demi-flexion et une atrophie du membre. Il exerce ensuite la profession de voyageur de commerce et le 25 avril 1891, à Alger (Algérie), il épouse Angèle Marie Charlotte Willmann, coututière, née à Mexico (Mexique) le 17 décembre 1854.
François Rongeat, né le 6 juillet 1845 à Romans, de Marie Rongeat, âgée de vingt-deux ans, domestique et domiciliée à Saint-Siméon (Isère). Soldat au 55è régiment d’infanterie de ligne, il est blessé d’un coup de feu à la bataille de Gravelotte (aussi appelée bataille de Saint-Privat), le 18 août 1870. Victime d’une fracture du cinquième métartasien, pied gauche, il en gardera une saillie osseuse à la région plantaire. Il n’a pas été possible de retrouver sa trace après la guerre.
Sources : Archives municipales de Romans-sur-Isère – Rapport au Conseil de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer sur le service médico-chirurgical des ambulances et des hôpitaux pendant la guerre de 1870-1871, Docteur J.C. Chenu, 1874 – Archives départementales de la Drôme, Etat civil – Archives nationales d’Outre-Mer, Etat civil – Illustration : 9ème bataillon de chasseurs de Lauenburg, à Gravelotte, par Ernst Zimmer (1864-1924).