Philippe-Antoine Mathieu dit Mathieu de la Drôme
Philippe-Antoine Mathieu, dit Mathieu de la Drôme, est né au domaine des Brossards, sur la commune de Saint-Christophe-le-Laris, le 7 juin 1808.
Après avoir fait ses études au petit séminaire de Valence, il donna à Lyon des séances littéraires et scientifiques, puis inventa une méthode de lecture et d’écriture simultanées et voulut ensuite s’occuper de la culture de ses terres.
Seulement, comme il n’était pas homme à s’accommoder de la vie tranquille des champs, il se rendit à Paris au lendemain de la Révolution de juillet 1830 et, y étant entré aussitôt en relation avec l’avocat Mauguin, un des chefs de l’opposition démocratique, il ne revint plus tard dans son département que pour y fonder, en 1839, avec le concours de quelques amis, un Athénée, dans lequel il se chargea d’enseigner l’économie sociale.
Ce foyer d’opposition ayant été fermé au bout de quelques années, il publia alors, à ses frais, La Voix d’un solitaire, petite revue qui fut sa tribune jusqu’au 24 février 1848.
Elu représentant du peuple après cette révolution, Mathieu de la Drôme siégea sur les bancs de la Montagne à l’Assemblée constituante et présida même ce groupe important, ses théories politiques se rapprochant beaucoup de celles des socialistes.
A l’Assemblée législative, où il représenta le département de la Drôme, son attitude fut absolument la même, “le socialisme, loin d’être un ennemi, devant, disait-il, purifier les sources de la propriété.”
Arrêté dans la nuit qui précéda le coup d’Etat de décembre 1851, puis expulsé du territoire français, il habita successivement la Belgique et la Suisse jusqu’en 1859, date à laquelle il profita de l’amnistie pour rentrer en France, où il ne s’occupa plus dès lors que de travaux scientifiques, ou plutôt d’un système météorologique absolument repoussé par les savants et dont il se fit l’apôtre.
A l’aide de certaines observations et moyennant certains calculs, il prétendait pouvoir prédire longtemps d’avance les variations de la température et, après avoir publié sur ce sujet une brochure, en 1862, il fit enfin paraître, à partir de 1864, un almanach qui a rendu son nom populaire.
Indépendamment de cela, Mathieu de la Drôme peut être considéré comme l’inventeur des eaux minérales de Condillac, attendu que c’est lui qui les a fait connaître, après en avoir acquis la source.
Il est mort à Romans-sur-Isère, le 16 mars 1865 et repose au cimetière ancien de cette ville.
Le 30 novembre 1947, le Conseil municipal “approuve les travaux de remise en état de l’emplacement de Mathieu de la Drôme au cimetière de Romans-sur-Isère, comprenant démolition des bordures, enlèvement des troncs d’arbres, reprise des fondations, pose de bordures, dallage, réfection du trottoir et repose des flambeaux, exécutés par M. Eugène Rousset, marbrier à Romans-sur-Isère, pour le prix de 19 004 francs (environ 975,00 € actuels).”
Sources : Archives municipales de Romans-sur-Isère – 1 W 9, Délibérations municipales 1945-1948, p. 335 – Dictionnaire Biographique de la Drôme, Justin Brun-Durand, 1836
Incroyable la quantité d’informations contenues dans ce petit livret ( “Le double Almanach MATHIEU (DE LA DRÔME)
INDICATEUR DU TEMPS pour1880”)
Jacqueline,
C’est une courte biographie donc une sélection d’événements.
La rue Mathieu de la Drôme est composée des anciennes rue de l’Abbaye et Saunerie.
Amitiés.
j’ai lu avec intérêt la biographie de Philippe-Antoine Mathieu
je suis étonnée que vous ne parler pas de son appartenance aux francs-maçons, ni que Jules Nadi et ses conseillers municipaux décident de donner une rue de Romans à son nom. Auparavant, la rue Mathieu de la Drôme s’appelait rue de l’Abbé..
amitiés
Je vous contacte par email.
étant l’arrière petite fille de mMathieu de la drome,je serais très intéressée si je pouvais avoir un contact avec vous.