Ovide Brierre, Mort pour la France à Romans et inscrit pour l’éternité à Apremont, Ardennes
Il y a près de deux ans, grâce à Romans Historique, Françoise Deveaux avait découvert la tombe de son grand-oncle Ovide Brierre.
Alors qu’elle recherchait sa trace depuis plusieurs années déjà, elle m’avait contacté après l’avoir découverte parmi les photos du Carré Militaire du cimetière Romans-sur-Isère que j’avais publiées.
Depuis, elle a continué à oeuvrer sans faiblir pour que le nom de Ovide Brierre soit inscrit sur le monunment aux morts de sa ville natale, Apremont-sur-Aire dans les Ardennes.
C’est aujourd’hui chose faite et je suis très heureux pour elle !
Article du journal “L’Union – L’Ardennais” paru aujourd’hui, vendredi 7 décembre 2012 :
Pendant plus de dix ans, Françoise Deveaux s’est battue pour que la mémoire de son grand-oncle soit respectée. Ses démarches viennent enfin d’aboutir.
“Il y a plus de dix ans, je ne pensais pas me retrouver ici devant le monument aux morts d’Apremont-sur-Aire, berceau de ma famille paternelle, pour honorer, avec beaucoup d’émotion, la mémoire d’un de mes parents, Ovide Brierre.”
La lecture solennelle qui a eu lieu mercredi, à l’occasion de la journée d’hommage du 5 décembre, marque l’aboutissement d’une longue démarche.
Celle qui lit, c’est Françoise Deveaux, 63 ans, qui vit à Montcy-Notre-Dame.
Il y a plus de dix ans donc, son père, Robert Deveaux, fait des recherches sur Ovide Brierre, son parrain, “sans descendance directe, à ma connaissance.”
“Recherches vaines… jusqu’à l’arrivée d’internet !” explique l’enquêtrice.
En effet, son père décède en 2001, mais Françoise reprend le flambeau.
“Ça me tenait à cœur. Mon père m’avait dit qu’il était enterré dans le Sud de la France et j’ai fini par retrouver sa tombe à Romans-sur-Isère (Drôme).”
Son voeu : voir inscrire le nom d’Ovide Brierre sur le monument aux morts de sa commune de naissance.
Ovide Léon Brierre, né en 1872 à Apremont-sur-Aire, est l’arrière petit-fils de Marie Nicolas Legand, natif aussi du village, dernier pontonnier gradé survivant du passage de la Bérézina en novembre 1812, fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Un “simple sergent ardennais.”
Marié à Louise Canneaux de Montblainville, en avril 1901, année de naissance de son filleul, il travaille comme mouleur aux forges d’Apremont. Affecté au 144e Régiment d’Infanterie Territoriale lors de la Grande Guerre, Ovide Brierre est détaché aux usines de Pompey en Meurthe-et-Moselle. Envoyé pour travaux sur la Voie Sacrée, il y contracte vraisemblablement la tuberculose.
Hospitalisé à Romans dans la Drôme, il décède le 11 mars 1917.
Il est inhumé au Carré Militaire de cette ville au n° 72 et sa sépulture est entretenue par le Souvenir Français.
Son nom apparaît désormais sur le site Mémoire des Hommes du Ministère de la Défense au titre des “Morts pour la France”.
“Voilà le parcours d’un simple sergent ardennais durant la Der des Der dont nous allons prochainement célébrer le centenaire”, a conclu Françoise Deveaux. “Je suis fière aujourd’hui de rendre un juste hommage à Ovide Brierre et de réparer cet oubli au titre du devoir de mémoire nationale et familiale. Je me rendrai prochainement sur sa tombe à Romans.”
L’oratrice a notamment remercié la directrice de l’ONAC 08, le maire d’Apremont Suzanne Raulin et son équipe municipale.
En jetant un regard sur le nom ajouté aux Morts du monument, Françoise Deveaux, émue, résume l’importance de la journée : “J’ai réalisé mon rêve.”
Source : L’Union – L’Ardennais
Et oui Claude, il y a des militaires pour nous deux dans cette histoire ! Amitiés, JYves
félicitations !
et, de plus , me voilà un pontonnier de l’Empire ! CM