La rue Isidore Danjean
Jusqu’en 1896, les dirigeants des syndicats sont des ouvriers desquels se détache Henri Isidore Danjean, approprieur (metteur en forme) à la chapellerie Boit de Bourg-de-Péage.
Pendant trois ans, il a assumé les responsabilités les plus lourdes à la tête du groupe du Parti ouvrier. Il a été le fondateur de la Maison du Peuple de Romans et le secrétaire de la première et éphémère Union fédérative des Chambres syndicales ouvrières.
Candidat aux législatives dans la circonscription de Saint-Marcellin (Isère), il se présentait ainsi : “N’attendez pas de longues phrases. Elevé dès ma jeunesse aux exigences d’un travail journalier, je n’ai pu apprendre l’art de dissimuler et me présente à vous avec une brutale franchise.”
En janvier 1896, il est congédié par son patron. Sur une soixantaine d’ouvriers, seuls onze se mettent en grève. Isolés, ils reprennent le travail trois jours plus tard sans avoir pu obtenir la réintégration de leur camarade. Le Parti ouvrier romanais perd son meilleur militant. Une rue porte son nom dans le quartier des Ors.
Cet article de Romans Historique est paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2016/04/23/le-fondateur-de-la-maison-du-peuple-de-romans-en-1894