Dispense de l’abstinence du vendredi à Romans et Bourg-de-Péage
Le 26 février 1932, un décret de la Sacrée Congrégation du Concile de l’Église catholique, à Rome, prorogeait, pour une période de trois ans, la dispense de l’abstinence accordée depuis de longues années aux villes de Romans et Bourg-de-Péage, en raison du grand marché qui avait lieu dans ces deux villes, le vendredi de chaque semaine.
Cette dispense s’appliquait à tous les vendredis de l’année, à l’exception du Vendredi saint.
Conformément à cette concession déjà faite par un indult (privilège accordé par lettres du pape) du 13 janvier 1914, les romanais et péageois qui usaient de cette permission n’étaient plus obligés de renvoyer l’accomplissement de l’abstinence au lendemain, samedi.
Mais cette décision du Souverain Pontife ne modifiait aucunement le précepte de l’Église d’observer l’abstinence le mercredi et le samedi des Quatre-Temps (Carême, Pentecôte, Exaltation de la Sainte-Croix et Avent), les vigiles (veilles d’une grande fête dans la religion chrétienne) avec jeûne quand elles ne tombaient pas un vendredi, tous les mercredi de Carême, le Vendredi saint et le Samedi saint jusqu’à midi.
L’Église n’accordait cette dispense aux catholiques de Romans et Bourg-de-Péage qu’en raison du marché qui avait lieu chaque vendredi mais ceux qui avaient possibilité d’observer l’abstinence étaient invités à le faire spontanément, en union avec tous les fidèles de l’Église.
Les catholiques qui usaient de la dispense étaient exhortés à remplacer l’abstinence par une aumône ou d’autres bonne oeuvres.
Sources : Archives municipales de Romans – Illustration : le marché de la place de la République, aujourd’hui place Maurice Faure.