Encore des erreurs au sujet des tombes musulmanes du cimetière !
En allant, comme chaque année, aux cérémonies commémoratives du 1er novembre, au cimetière de Romans-sur-Isère, je ne m’attendais pas du tout à cela.
Pendant son hommage aux soldats tombés durant les derniers grands conflits, le général Pierre Mazars de Mazarin a évoqué les tombes musulmanes en “reprenant les indications” des “précieuses recherches de M. Jacquot, professeur d’histoire au Lycée du Dauphiné, membre de la Société d’Etudes Historiques de Romans-Bourg-de-Péage” (voir vidéo ci-dessous).
1. La lecture des indications de M. Jacquot commence ainsi : “La ville avait obligation d’offrir une sépulture pour ces soldats musulmans, célibataires, décédés à l’hôpital de Romans entre 1923 et 1928.”
Durant les hostilités, des hôpitaux temporaires furent créés pour supporter le nombre croissant de blessés et malades. Les cimetières communaux s’agrandirent pour l’inhumation des militaires décédés dans ces hôpitaux.
Ces cimetières nouveaux qui ne rassemblent que des militaires, se séparèrent des cimetières civils et prirent le nom de “Carrés Militaires communaux”. Ils émanent de la loi du 29 décembre 1915 qui accorde la concession à perpétuité aux frais de l’Etat aux Morts pour la France.
Or, l’attribution de la mention “Mort pour la France” est une opération relative à l’état civil et qui fait l’objet des articles L. 488 à L. 492 bis du “Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre”.
Cette mention est attibuée aux militaires tués à l’ennemi, morts de blessures de guerre, morts de maladie contractée en service commandé en temps de guerre, ou morts d’accident survenu en service ou à l’occasion du service en temps de guerre.
Ce n’est pas le cas de ces soldats venus d’Afrique du Nord, stationnés à la caserne Bon de Romans-sur-Isère après le départ du 75è Régiment d’Infanterie en 1923 et décédés de maladie plusieurs années après la guerre.
Contrairement à ce qui a été dit, la ville n’avait donc aucune obligation d’offrir une sépulture à ces militaires.
2. La lecture des indications de M. Jacquot se poursuit ainsi : “La plupart étaient décédés de tuberculose pulmonaire, de bronchite chronique ou de pneumonie, ce qui expliquerait que leur corps n’aient pas été rapatriés dans le département de Constantine ou au Maroc d’où ils étaient originaires.”
Je pouffe.
Pendant la Première Guerre Mondiale, un très grand nombre de combattants sont morts de tuberculose pulmonaire, de bronchite chronique ou de pneumonie loin de chez eux et ont été rapatriés – on dit officiellement “restitués” – pour être inhumés dans leur ville ou village d’origine.
Ils ne sont pas morts de la peste !
Si ces combattants musulmans ont été inhumés à Romans-sur-Isère, c’est tout simplement que leurs familles n’ont pu être contactées ou qu’elles l’ont souhaité ou encore, qu’elles n’avaient pas les moyens de faire rapatrier les corps.
3. La lecture des indications de M. Jacquot se termine ainsi : “N’étant pas morts au combat, ils ne pouvaient être enterrés à côté de leurs camarades Morts pour la France.”
Je re-pouffe.
D’abord, la majorité des combattants de la Première Guerre Mondiale enterrés dans le Carré Militaire de Romans-sur-Isère ne sont pas morts au combat non plus mais sont décédés dans les hôpitaux de la ville (hôpital Hôtel-Dieu aussi appelé hôpital-hospice et hôpitaux complémentaires place d’Armes et rue Sainte-Marie).
Ils sont Morts pour la France car morts de blessures de guerre ou morts de maladie contractée en service commandé en temps de guerre.
On peut être “Mort pour la France” sans être mort au combat (sur le champ de bataille).
Les militaires musulmans sont enterrés dans un carré séparé pour deux raisons très simples :
1. les militaires musulmans enterrés au cimetière de Romans-sur-Isère ne sont pas Morts pour la France,
2. dans un cimetière, les chrétiens et les musulmans ne sont pas enterrés ensemble.
Pour rappel, le premier épisode des erreurs relevées au sujet des tombes musulmanes du cimetière est toujours consultable ici.
Oui, je parle de lui ici : http://www.romanshistorique.fr/romans-sur-isere-qui-etaient-les-personnes-inscrites-sur-les-plaques-commemoratives-de-la-liberation-de-romans
Sambadour est une erreur de orthographe. Le nom est SAMBA N DOUR .
C’est possible mais je ne vois pas de Sambadour dans les registres d’inhumation à Romans dans le jour de la libération de Romans et les jours suivants.
Il me semble bien que, une tombe de ce carré du cimetière est celle d’un certain Sambadour, tirreur sénégalais, D.C.D. dans une cour de la place Carnot (19, qui n’existe plus) porté là par mon père Charles Lagier et accompagné qques minutes dans son agonie par ma tante Marie-Louise Lagier, et Irène Bonnet infirmières Croix-Rouge, le jour de la Libération de Romans.
Si il est inhumé dans une nécropole nationale, vous pourrez le trouver ici : http://www.sepulturesdeguerre.sga.defense.gouv.fr/
Sinon, il faut contacter les Archives militaires à Vincennes : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Le-SHD-a-Vincennes.html
Merci Jean Yves
J ai trouve dans les fiches des militaire morts pour la france..la parti a remplir par le corps .Mort pour la france en septembre 1915 a st hilaire le grand dans la Marne . Mais sa ne me donne pas le lieu de la tombe ou elle se trouve.
Mon telephone 0781385431. Mail..mohamed.bioud@hotmail.fr
L oncle de mon pere Bioud touati ould abou est mort pour la france pendant la guerre 1914 1918. Jusqu a present je ne sais pas dans quel cimetiere est enterre . Je demande de l aide pour retrouver la tombe de mon oncle mort pour la france
Je vous suggère de chercher dans les fiches des militaires Morts pour la France en 1914-1918 : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=base_recherche&_Base=MPF1418&_Action=1
Je cherche la tombe du frere de mon grand pere mort pour la france pendant la 1 ere guerre mondiale 1914 1918. mort dans les tranchees vers l alsace . Tel 0781385431 ou par mail. mohamed.bioud@hotmail.fr .Merci..