La rue Paradis
A cet emplacement, le chapitre de Saint-Barnard possédait depuis toujours une maison et un jardin appelés par ironie “le Paradis” parce que destinés à enfermer les personnes coupables appartenant au clergé.
Une prison pour religieux, en quelque sorte, dont le geôlier était le bedeau de l’église qui recevait un tiers de gros – une certaine quantité de pièces d’argent – par jour pour la nourriture de chaque détenu.
En 1344, la prison publique fut installée dans un bâtiment appelé “Mont-Ségur”, qui signifie “Mont de Sûreté”, au pied de la tour Jacquemart.
“Le Paradis” fut vendu et reçut différentes destinations au cours du temps. A la fin du XVIIè siècle, la maison appartenait une femme pieuse qui offrit aux dames de la Compagnie de Bon Secours d’en faire un refuge pour des filles repenties et, en 1813, la Congrégation de Sainte-Marthe s’y installa pour quelques années.
Elle fut démolie en 1842 pour faire place à une large voie qui a pris le nom qu’on lui connaît encore aujourd’hui.
Cet article de Romans Historique est paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2014/10/11/l-enfer-des-religieux-ayant-faute
Sources : Archives municipales de Romans-sur-Isère.