Au XVIIIè siècle, défense de jeter des pierres ou de glisser sur la neige sous peine de prison
Au XVIIIè siècle, les ordonnances de police de la ville de Romans n’étaient pas tendres avec les enfants et les jeunes gens.
C’est ainsi qu’il était interdit de jeter des pierres avec des frondes sous peine de prison :
“Le 23 juillet 1734. Sur les plaintes qui nous ont été faites que l’on n’était pas en sûreté dans les chemins aux environs de cette ville, particulièrement le long de ses murs, où s’assemblent nombre d’hommes et garçons qui se battent à coups de pierres jetées avec des frondes, qu’il y a plusieurs particuliers blessés et des toits des maisons endommagés. Pour éviter ces assemblées et pour la sûreté des chemins et maisons, nous ordonnons que tous ceux qui seront surpris à jeter des pierres dans les grands chemins ou aux environs de la ville seront mis en prison et amendés de dix livres, applicables la moitié à ceux qui les arrêteront et l’autre moitié à l’hôpital Sainte-Foy. Et ils seront détenus en prison jusqu’à entier paiement des dix livres. Et comme les pères et mères doivent être responsables de la conduite de leurs enfants, nous ordonnons qu’ils soient tenus de payer l’amende de dix livres que leurs enfants auront méritée et à défaut de payer, seront eux-mêmes mis en prison et y resteront jusqu’à entier paiement. Ordonnons aux sergents de quartiers et aux autres habitants de donner main forte pour arrêter en tous temps et emprisonner ceux qui auront été trouvés à se battre à coups de pierres aux environs de la ville. Et afin que personne n’ignore la présente ordonnance, elle sera publiée aux carrefours de cette ville et affichée sur les portes.”
Mais les joies de l’hiver pouvaient aussi emmener les jeunes gens directement en prison :
“Le 23 décembre 1747. Une troupe de jeunes gens fait, depuis quelques jours, des glissades dans la ville, principalement dans la rue tendant du corps de garde à la rue de Clérieux en passant par le puits du Cheval, ce qui aurait porté des voisins à se plaindre de l’incommodité que leur causent ces glissades, jour et nuit, ainsi que du danger qu’il y a de passer sur la glace qui rend la rue inaccessible. Ordonnons défense à toutes sortes de personnes, de quelle qualité et condition qu’elles soient, de faire des glissades à peine d’amende et de prison.”
Sources : Archives municipales de Romans, FF 67 – Illustration : La Guerre des boutons, 2011.