Découverte exceptionnelle d’un plan de la ville de Romans du XVIIe siècle !
“C’est une vraie découverte !”
L’historien local Jean-Yves Baxter vient de mettre la main sur un plan de Romans encore inconnu de ses érudits. Un document datant du XVIIe siècle, dont la provenance permet de situer à nouveau la ville dans cette période de l’histoire. En l’occurrence, “un point stratégique pour le passage des protestants grâce au pont sur l’Isère, indique le Romanais, quand le roi Louis XIII leur faisait la guerre.”
L’auteur du plan, un certain Pierre Boyer du Parc, l’a intégré à son oeuvre “Les Lauriers triomphants du grand Alcide gaulois Louis XIII”. “Il travaillait pour le roi, dont il fait l’éloge dans ce titre en le comparant à Hercule. On ne comaissait pas l’existence de ce manuscrit.”
Ce livre manuscrit regroupe 272 plans de places fortes ou stratégiques des protestants en France, que le roi a reprises ou assiégées. Les écrits font l’Histoire et “le Juste” en avait certainement conscience. Néanmoins, “on ne connaissait pas l’existence de ce livre”, insiste Jean-Yves Baxter, qui a pu le parcourir sur Internet pas plus tard que ce mercredi 2 janvier 2019, grâce au site de la Bibliothèque nationale de France. Une découverte qu’il ne s’est permis de nommer ainsi qu’après avoir reçu l’approbation d’Eric Olivier-Drure, responsable du patrimoine historique de Romans. “Une recherche obstinée peut amener à de véritables trouvailles. Jean-Yves Baxter infatigable découvreur de l’histoire romanaise a ainsi pu dénicher un ouvrage du XVIIe siècle comportant un plan simplifié de Romans. Ce document, inédit, complétera la liste des plans connus de Romans, notamment celle dressée par l’historien Thomé de Maisonneuve en 1942”, indique ce dernier.
En l’occurrence, des plans réalisés avant la Révolulion française. Seulement cinq étaient alors connus, datant de 1575, 1609, 1618, 1638 et 1788. “Le plan de Pierre Boyer du Parc a été réalisé entre 1633 et 1642. Il ressemble beaucoup à celui de 1575. L’auteur est-il vraiment venu à Romans ? Cela reste un mystère” pour Jean-Yves Baxter. Reste que les bâtiments religieux de la ville ont bien été dévastés par les protestants selon l’historien local. La collégiale Saint-Barnard et son cloître d’alors sont représentés. Ou plutôt “surreprésentés, comme l’étaient toujours les bâtiments religieux. Les plans étaient faits sans échelle. On dessinait ce que l’on voyait.”
Pour Romans ? La fameuse tour Jacquemart, le pont dont le péage donnera son nom à la ville voisine et où un hôpital était installé, ainsi que les remparts.
Cet article est aussi paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2019/01/05/romans-sur-isere-un-plan-historique-decouvert