Ces illustres inconnus : Jean Aymon
Né à Romans vers 1661, Jean Aymon fit ses études à Grenoble puis à Turin et devint docteur en droit civil et canonique, et docteur en théologie à Rome où l’évêque de Saint-Jean-de-Maurienne, qui faisait partie de la maison pontificale, se l’attacha comme aumônier.
En 1696, il embrassa le Protestantisme et se retira à Genève, puis à Berne et enfin, en Hollande où il se fit bien accueillir en se présentant comme initié aux secrets de la cour de Rome. À défaut d’en livrer, il se répandit en calomnies contre ses premiers protecteurs.
Il revient à Paris en 1706 où, feignant d’avoir accepté de rentrer dans l’Église catholique, il obtint la permission de consulter des manuscrits à la Bibliothèque Royale et en profita pour en dérober plusieurs. En outre, il avait mutilé plusieurs manuscrits précieux, notamment en arrachant quatorze feuillets de la belle Bible de Charles le Chauve, roi des Francs (843-877).
Il s’enfuit à La Haye où il remplit les fonctions de ministre de la ville jusqu’à sa mort, vers 1734.